ARTS & SCIENCES
Cette année, j'ai eu l'honneur de participer pour la deuxième année à ART PLANETARY OF SCIENCE à l'université de Tucson en Arizona ou la structure SECRET OF MARS à reçu le deuxième prix.




Au départ, j'ai été fortement imprégné par les œuvres et les écrits de Paul Klee (La théorie de l’art moderne), Vassily Kandinsky (Point et ligne sur plan, Du spirituel dans l'art) et par Joan Miró. Par la suite, j’ai suivi un autre chemin, attiré par la liberté des surréalistes et leurs travaux liés à l’inconscient. Au fil du temps, j’ai ressenti le besoin de revenir vers ma première passion orientée vers les découvertes scientifiques et plus spécialement l’astrophysique. En effet, né en 1965, j’ai été, comme beaucoup d’enfants fasciné par les premiers pas de l’homme sur la lune lors de la mission Apollo 11 en 1969. Ainsi, j’ai développé un intérêt certain pour ce que je nommais le cosmos. Plus tard, un oncle électricien m’a fait découvrir le monde de l’atome au travers des revues scientifique spécialisées, ce qui suscita ma curiosité. J’ignore ce qu’à l’âge de dix ans je pouvais avoir compris mais cela a définitivement ouvert mon appétit pour l’univers scientifique. Pendant quelques années et par loisir, je montais et démontais des circuits imprimés pour de petites réalisations électroniques. J’aimais créer et bricoler ces dispositifs plus ou moins utiles mais qui ont attisé mon envie de comprendre et d’inventer. Né dans une famille de musiciens, j’ai été plutôt enclin à poursuivre des études au conservatoire de musique. En parallèle, c’est vers les beaux-arts que je me suis dirigé. Les arts plastiques comme la peinture, la sculpture, les installations me permettent d’élaborer, à la manière d’un système électronique, des constructions mentales en forme et en couleur sans les contraintes de la faisabilité et de la physique. La peinture me permet d’explorer des questions en profondeur, de prendre le temps. C’est un long travail méditatif libéré des contraintes rigoureuses que requiert la science. La créativité et la poésie sont souveraine. Elles peuvent se nourrir de tout ce qui les entoure beaucoup plus librement.
J’aime suivre l’actualité scientifique lorsqu’elle est vulgarisée suscitant parfois une idée. J’ai plutôt une conception graphique et colorée des choses. La physique, la topologie se prête bien à la peinture abstraite. J’ai notamment été inspiré par l’ouvrage du philosophe Gilles Deleuze : Le Pli, Leibniz et le Baroque, qui reprend sa réflexion sur Leibniz et sa métaphysique à travers la métaphore topologique du pli, au filtre de l’historien et philosophe des sciences. Une brève histoire du temps de Stephen Hawking, La réalité cachée de Brian Greene sont des livres qui m’ont nourri, sans oublier la fameuse émission Cosmos de Carl Sagan…
Les phénomènes de trous noirs, les théories des trous de vers, la gravitation, l’espace/temps, la matière et l’antimatière, les interactions m’ont inspiré quelques tableaux et structures récentes. Toutefois, j’évite de coller à la représentation, à ce l’on nomme les vus artistiques en astrophysique ou les images résultants d’expériences avec les particules comme celle du LHC qui sont suffisamment belles, spectaculaires et se suffisent à elles-mêmes. Je pense, par exemple, au diagramme de Feynman qui a une efficacité graphique remarquable. Par ma pratique, je préfère seulement m’en inspirer, expérimenter la forme et la couleur en me laissant porter par la charge poétique que cela m’évoque. En faire une expérience de couleur et de forme libre, me permet de mettre une distance par rapport au sujet car ma pratique est avant tout la peinture.











